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Vie de la société 2.02021-10-25T15:16:00+01:00

Vie de la société

Hommage au docteur Yves PIRAME

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Le docteur Yves PIRAME est né le 11 mars 1929 à Tananarive. Après des études secondaires au lycée Faidherbe de Saint-Louis du Sénégal, il est admis en 1948 à l’école du Service de santé militaire de Lyon.

Il est détaché au Val-de-Grâce en 1950, licencié en psychologie en Sorbonne en 1953 et Docteur en médecine de la Faculté de Paris le 11 juillet 1954.

Nommé à cette date médecin-lieutenant des Troupes coloniales, il rejoint l’École d’application du Pharo le 1er janvier 1955 et se revendique dès lors fièrement comme l’élève de Guy Charmot.

D’octobre 1955 à octobre 1975, il sert outre-mer, hors cadres des armées. D’abord en brousse au Tchad où il précise l’importance alors méconnue de la leishmaniose cutanée qu’il rapporte lors de la séance du 16 avril 1958 de la Société de pathologie exotique. Puis à Ouagadougou, où il étudie l’intérêt d’une injection intramusculaire unique de sulfamethoxypyridazine dans le traitement de la méningite cérébro-spinale à méningocoque mais aussi l’épidémiologie de la méningite à pneumocoques. De ce séjour, il livre une réflexion importante sur l’ariboflavinose chez l’enfant africain et les résultats de la supplémentation alimentaire en riboflavine ou par le moyen du lait écrémé, ainsi que la description d’une série historique de plus de 200 cas de tétanos.

En Nouvelle-Calédonie, il décrit l’angiostrongylose du système nerveux.

Après avoir été reçu successivement aux concours de l’assistanat (1958) et du médicat des hôpitaux (1963), il sert encore dans les hôpitaux de Yaoundé puis de Saïgon.

Ayant été l’un des derniers médecins français en poste à Saïgon en 1975, il est admis à la retraite au grade de médecin-en-chef (colonel) le 2 novembre 1976, après 28 ans de service.

De 1977 à 1994, il dirige à Paris le Centre médical des entreprises travaillant à l’extérieur, qui assure le suivi des expatriés et de leur famille dans le monde entier.

La qualité des services rendus lui vaut d’être nommé dans l’Ordre national de la République de Haute-Volta, l’Ordre national du Mérite et la Légion d’honneur.

En 1990, il est à l’origine de la création de l’Association des anciens et amis de l’Hôpital Grall (Saïgon – Hô Chi Minh-Ville) dont il est le premier président, laquelle contribue dans le cadre de la francophonie, au maintien et au développement des échanges culturels et techniques, par des activités de recherche, d’évaluation scientifique ou de formation médicale.

Il a été conseiller municipal de Moissac (Tarn-et-Garonne) de 1999 à 2001. Il décède à Moissac le 30 avril 2023.

Jacques CHANDENIER, SFMTSI

Publications dans le Bulletin de la SPE référencées sur PubMed

La maladie de Chagas peut aussi être à l’origine d’une toxi-infection alimentaire collective

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Une nouvelle toxi-infection alimentaire collective (TIAC) due à Trypanosoma cruzi, l’agent de la maladie de Chagas, a été rapportée au premier semestre 2023 dans la région de Bahia au Brésil [4] avec 5 cas confirmés, dont un fatal. Retour sur « la voie de transmission négligée d’une maladie tropicale négligée » [5].

Pour rappel, Trypanosoma cruzi est principalement transmis à l’homme et à plus de 180 espèces animales (chiens, chats, rongeurs, etc.) par une punaise hématophage, le triatome [6]. Ce parasitese transmet principalement lors de contacts avec les excreta de triatomes infectés, lesquels piquent souvent une zone cutanée exposée comme le visage, se nourrissent et défèquent à proximité. Si la personne piquée se frotte, les parasites pénètrent dans l’organisme en passant par la lésion cutanée créée par la piqûre, une autre lésion cutanée, les muqueuses des yeux ou de la bouche.

Mais il existe d’autres modes de transmission de T. cruzi, parmi lesquels : la transmission de la mère à l’enfant durant la grossesse ou lors de l’accouchement ; la transfusion de sang ou de produits sanguins provenant de donneurs infectés ; la transplantation de certains organes provenant de donneurs infectés ; les accidents de laboratoire ; et donc la consommation d’aliments ou de boissons contaminés par T. cruzi, par exemple du fait de la pollution de ceux-ci avec des excreta de triatomes infectés. Ce dernier type de transmission tend à provoquer des flambées épidémiques qui se caractérisent par des formes plus graves et une mortalité plus importante [5].

Le profil épidémiologique de la maladie a donc changé ces dernières années, évoluant vers un mode endémo-épidémique, du fait de nombreuses épidémies d’origine alimentaire.

Selon la Société brésilienne de cardiologie [4], les cas de transmission orale de la maladie de Chagas représentent actuellement environ 70 % de tous les cas connus de la maladie au Brésil. Parmi les principaux aliments à l’origine des infections, les jus d’açaï (Euterpe oleracea) et de canne à sucre (vesou ou garapa en portugais) sont très majoritaires.

Si le jus d’açaï industrialisé ne présente pas de risque, car il est chauffé à 80 °C, refroidi et lavé, l’ingestion de cette boisson préparée à la maison ou de façon artisanale non contrôlée peut être dangereuse. Le problème survient lorsque l’insecte et ses excréments sont broyés avec la canne à sucre. En effet, la punaise s’installe entre la tige et les feuilles de la canne à sucre, entraînant la contamination de l’aliment lors du broyage. Le principal moyen de prévenir la transmission orale de la maladie est donc de traiter ces aliments.

La maladie de Chagas touche principalement des zones rurales continentales de l’Amérique latine sans atteindre la Caraïbe (Figure). Sous l’effet du développement de la mobilité humaine au cours des dernières décennies, la plupart des personnes infectées vivent aujourd’hui dans des zones urbaines, et l’infection est par ailleurs de plus en plus détectée aux États-Unis, au Canada, en Europe, ainsi que dans certains pays d’Afrique, de la Méditerranée orientale et du Pacifique occidental [3]. Il s’agit d’une maladie émergente potentielle dans le sud des États-Unis où le vecteur est présent [2].

Outre les règles de prévention classique de la maladie de Chagas – insecticides, moustiquaire, contrôle transfusionnel, prévention de la transmission congénitale, prise en charge des patients – il convient donc désormais d’éviter de consommer des jus ou des boissons « à risque » [1].

Jean-Paul BOUTIN, SFMTSI

Les articles signés n’engagent pas la responsabilité de la SFMTSI

Références

1. Franco-Paredes C, Villamil-Gómez WE, Schultz J, Henao-Martínez AF, Parra-Henao G, Rassi A Jr, Rodríguez-Morales AJ, Suarez JA. A deadly feast: Elucidating the burden of orally acquired acute Chagas disease in Latin America – Public health and travel medicine importance. Travel Med Infect Dis. 2020 Jul-Aug;36:101565. doi: 10.1016/j.tmaid.2020.101565.

2. Guarner J. Chagas disease as example of a reemerging parasite. Semin Diagn Pathol. 2019 May;36(3):164-169. doi: 10.1053/j.semdp.2019.04.008.

3. OMS. Maladie de Chagas (ou trypanosomiase américaine). Organisation mondiale de la Santé. www.who.int/fr/news-room/fact-sheets/detail/chagas-disease-(american-trypanosomiasis). Consulté le 8 août 2023.

4. Portal da Doença de Chagas. Outbreak in Bahia is alert for transmission of Chagas disease by food. https://chagas.fiocruz.br/en/blog_en/outbreak-in-bahia-is-alert-for-transmission-of-chagas-disease-by-food/. Consulté le 8 août 2023.

5. Robertson LJ, Devleesschauwer B, Alarcón de Noya B, Noya González O, Torgerson PR. Trypanosoma cruzi: Time for international recognition as a foodborne parasite. PLoS Negl Trop Dis. 2016 Jun 2;10(6):e0004656. doi: 10.1371/journal.pntd.0004656.

6. Velásquez-Ortiz N, Ramírez JD. Understanding the oral transmission of Trypanosoma cruzi as a veterinary and medical foodborne zoonosis. Res Vet Sci. 2020 Oct;132:448-461. doi: 10.1016/j.rvsc.2020.07.024.

1. Portal da Doença de Chagas. Outbreak in Bahia is alert for transmission of Chagas disease by food.  https://chagas.fiocruz.br/en/blog_en/outbreak-in-bahia-is-alert-for-transmission-of-chagas-disease-by-food/. Consulté le 8 août 2023.

2. Robertson LJ, Devleesschauwer B, Alarcón de Noya B, Noya González O, Torgerson PR. Trypanosoma cruzi: Time for International Recognition as a Foodborne Parasite. PLoS Negl Trop Dis. 2016 Jun 2;10(6):e0004656. doi: 10.1371/journal.pntd.0004656.

3. Velásquez-Ortiz N, Ramírez JD. Understanding the oral transmission of Trypanosoma cruzi as a veterinary and medical foodborne zoonosis. Res Vet Sci. 2020 Oct;132:448-461. doi: 10.1016/j.rvsc.2020.07.024.

4. OMS. Maladie de Chagas (ou trypanosomiase américaine). Organisation mondiale de la Santé. www.who.int/fr/news-room/fact-sheets/detail/chagas-disease-(american-trypanosomiasis). Consulté le 8 août 2023.

5. Guarner J. Chagas disease as example of a reemerging parasite. Semin Diagn Pathol. 2019 May;36(3):164-169. doi: 10.1053/j.semdp.2019.04.008.

6.  Franco-Paredes C, Villamil-Gómez WE, Schultz J, Henao-Martínez AF, Parra-Henao G, Rassi A Jr, Rodríguez-Morales AJ, Suarez JA. A deadly feast: Elucidating the burden of orally acquired acute Chagas disease in Latin America – Public health and travel medicine importance. Travel Med Infect Dis. 2020 Jul-Aug;36:101565. doi: 10.1016/j.tmaid.2020.101565.

Kiosque N°11

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Pour commencer une belle étude épidémiologique sur le CHIK à Djibouti.

Un nouvel intérêt se manifeste pour les bactériophages en thérapeutique, mais aussi en épidémiologie, car ces bactériophages sont des indicateurs d’infection dans le milieu naturel.

Les fourmis sont aussi des indicateurs de virus nouveaux. Un aspect particulier du paradigme « une seule santé ».

Et il se pourrait que les chauves-souris du Cameroun hébergent le virus de la rage. Ces mammifères sont vraiment des énigmes.

Articles sélectionnés par Jean-Loup Rey

Sur le bandeau : 2020, Congo, affiche d’éducation sanitaire (crédit photo : Romain Duda)

Les 10 années de la chimio-prévention du paludisme saisonnier (CPS) en 10 points essentiels

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Médard DJEDANEM* (1), Ronan JAMBOU (1,2)

1. Centre d’étude et de recherche médicale et sanitaire (CERMES), BP 10887 Niamey, Niger

2. Département Santé globale, Institut Pasteur, 75015 Paris, France

* [email protected]

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ÉDITORIAL

La chimio-prévention du paludisme saisonnier (CPS) est recommandée par l’Organisation mondiale de la Santé (OMS) depuis 2012, dans les zones où le paludisme sévit de façon endémique mais saisonnière.

1. Qu’est-ce que la CPS ?

Elle consiste à administrer un traitement antipaludique systématique complet (sur trois jours) aux enfants non malades à base de Sulfadoxine-Pyriméthamine+Amodiaquine (SPAQ). Le traitement est renouvelé chaque mois pendant trois à cinq mois au cours de la saison des pluies. Elle concerne les enfants de 3 à 59 mois. Ce traitement reste actif environ 28 jours après son administration.

2. Quels pays l’utilisent ?

Treize pays d’Afrique de l’Ouest et centrale (Bénin, Burkina Faso, Cameroun, Gambie, Ghana, Guinée, Guinée-Bissau, Mali, Niger, Nigéria, Sénégal, Tchad, Togo) l’appliquent à l’échelle nationale ou régionale.

3. La CPS est-elle efficace ?

Il est difficile d’établir des données sur l’efficacité de la CPS elle-même, car elle est toujours associée à d’autres stratégies de lutte. Plusieurs pays africains avancent des chiffres entre 55 et 73 % de réduction de l’incidence du paludisme simple chez les enfants de moins de 5 ans, une réduction de 26 % de l’incidence du paludisme grave et de 42 à 48 % de la mortalité due au paludisme. Mais attribuer ces succès à la CPS reste difficile.

4. Quelle est la couverture globale réelle des enfants cibles en Afrique ?

Le taux de couverture de la CPS est également difficile à appréhender, avant tout pour des problèmes de recensement des populations cibles. La deuxième difficulté repose sur l’inobservance des 2e et 3e doses prises à domicile. Enfin, il est également difficile de revoir trois à cinq fois le même enfant sur une saison de transmission. Au Niger en 2021 le taux de couverture était estimé à 99,94 %, variant de 92,35 % à Maradi, à 108,38 % à Niamey. De même le Sénégal déclarait 90 % de couverture et la Gambie 74 % la même année. Ces taux supérieurs à 100 % illustrent bien les problèmes d’estimation des populations cibles.

5. La CPS est-elle bien acceptée ?

La CPS est largement acceptée par les familles dans la plupart des pays africains. Néanmoins des effets indésirables sont rapportés comme les vomissements, la diarrhée, et des éruptions en lien le plus souvent avec l’amodiaquine. Cependant c’est la compliance réelle au traitement complet de trois jours qui pose un problème, car les parents préfèrent garder les 2e et 3e doses en réserve en cas d’accès fébrile.

6. Quel coût pour cette stratégie ?

Le coût global de la CPS est évalué par l’OMS à environ 3,6 dollars par enfant et par an dans différents pays africains. Mais il est probable que ce coût soit sous-estimé. L’essentiel du coût réside dans la logistique à mettre en place pour accéder aux enfants (les équipes faisant des passages à domicile). Au Niger où les populations se dispersent sur de vastes territoires sahéliens, le coût de la CPS est estimé à 40 millions d’USD chaque année.

7. Quelles sont les difficultés actuelles ?

Les obstacles majeurs à l’application de la CPS sont : i) sa logistique complexe pour atteindre les communautés, surtout lorsque l’insécurité et les difficultés d’accessibilité sont nombreuses ; ii) les difficultés à retrouver trois à cinq fois le même enfant sur la saison pour le traiter ; iii) les difficultés à établir des recensements permettant une programmation logistique efficace et une évaluation de l’efficacité réaliste.

8. Comment améliorer l’efficacité de la CPS ?

  • Le coût de la CPS reste un problème pour une prise en charge sur le long terme. Réduire les coûts passe par une mutualisation des campagnes de prise en charge communautaires avec d’autres programmes comme la détection de la malnutrition et de la tuberculose. Ce qui se met en place dans des pays comme le Niger.
  • Adapter la CPS aux classes d’âge : actuellement la CPS n’est déployée que chez les enfants de moins de 5 ans. Cependant, dans les zones de transmission hypo- ou méso-endémique on constate une augmentation significative des cas de paludisme chez les enfants de plus de 5 ans moins bien protégés. La CPS devrait donc être étendue jusqu’à l’âge de 10 ans selon le contexte épidémiologique local.
  • Inclure les zones sahélo-sahariennes : la CPS ne concerne actuellement que les zones de pluviométrie supérieure à 600 mm d’eau, alors que le paludisme très saisonnier serait sans doute le plus impacté par une stratégie de traitement systématique des enfants.

9. La chimiorésistance va-t-elle compromettre l’efficacité de la CPS ?

La CPS s’inspire des anciennes stratégies de quininisation, puis de nivaquinisation qui ont été mises en péril par l’apparition des chimiorésistances. La résistance à la SP progresse partout en Afrique, comme le montre le pourcentage des souches triples à quintuples mutantes pour la dihydropteroate synthetase (DHPS)/dihydrofolate reductase (DHFR) (actuellement de l’ordre de 15 à 20 % dans toutes les études). L’adjonction d’une molécule partenaire préserve encore l’efficacité de la combinaison, mais il serait bon de repenser dès maintenant cette stratégie qui est aussi utilisée en traitement préventif chez la femme enceinte. D’autant qu’il n’est pas envisageable d’utiliser les dérivés de l’artémisinine réservés au traitement des malades. 

10. Les changements environnementaux et climatiques vont-ils compromettre la CPS ?

En Afrique et particulièrement au Sahel, l’urbanisation et les changements climatiques modifient rapidement les écosystèmes. Le paludisme sévit maintenant tard dans la saison sèche (jusqu’à février-mars au Niger) et des cycles de traitement devraient être envisagés pendant la saison sèche. Ces changements de biotopes sont également associés à des modifications des espèces vectrices avec un retour rapide d’Anopheles funestus dans le Sahel, mais surtout avec l’invasion de l’Afrique de l’Ouest et centrale par An. stephensis. Ce vecteur des mégapoles indiennes compromet l’avenir de toutes les stratégies de lutte contre le paludisme en Afrique, où 60 % de la population sera urbaine en 2050.

En conclusion

Après 10 ans, la CPS a montré son intérêt comme moyen de lutter dans le cadre d’une stratégie intégrée de contrôle du paludisme. Cependant de grands dangers pèsent sur son avenir, et son application devrait dès maintenant être adaptée aux changements de biotope que subit l’Afrique.

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Kiosque N°10

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Commençons par une bonne nouvelle : OMS Afro déclare la fin de l’épidémie Ebola en Ouganda

Suivons par une question concernant la démographie de notre planète, facteur majeur de dérèglements climatiques

Les actualités restent dominées par les viroses, commençons par une synthèse intéressante sur les facteurs favorisants les arboviroses en Afrique

Une discussion sur la fièvre de Lassa en Guinée et l’environnement

Le point sur une épidémie d’hépatite E dans la Corne de l’Afrique

Enfin beaucoup d’articles sur la séropositivité au SARS-Cov-2 avant et après l’épidémie par exemple : une haute séroprévalence à N’Djamena après l’épidémie, malgré un nombre relativement faible de cas

Discussions sur les rapports entre vaccination et Covid long avec un point sur la cohorte ComPaRe e-cohort

Et pour ce qui concerne les traitements : Hydroxychloroquine, de gré ou de force

Enfin pour le plaisir : La science « évaluée par les pairs » est-elle scientifique ?

Articles sélectionnés par Jean-Loup Rey

Sur le bandeau : 1995, RCA, Mongoumba. Représentation du sida utilisée dans les manuels d’éducation sanitaire à destination des personnels de santé et des tradipraticiens (crédit photo : Alain Epelboin)

« Santé en Méditerranée », un congrès de la SFMTSI

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La SFMTSI organise un congrès international à Saint-Raphaël (France) du 22 au 24 mai 2024 sur le thème de la Santé en Méditerranée. Neuf pays du pourtour méditerranéen seront partenaires de cet événement.

Le congrès « Santé en Méditerranée » est dédié aux problématiques de santé propres au bassin méditerranéen francophone. Il ira largement au-delà des aspects médicaux et scientifiques et fera l’objet de nombreux échanges sur des thèmes comme les migrations et leurs conséquences sanitaires, les épidémies liées aux camps de réfugiés, les pathologies liées au milieu marin et à l’environnement, l’impact du changement climatique sur la biodiversité méditerranéenne, les pollutions marines et générales ainsi que les aspects socio-anthropologiques. Les aspects médicaux propres au bassin méditerranéen seront évidemment largement traités.

Cet environnement méditerranéen est tout à fait remarquable et les problèmes sanitaires qui s’y développent ne peuvent être séparés et traités sans une compréhension plus intime des interrelations entre nos différentes cultures.

Les pays participants sont : Algérie, Espagne, France, Italie, Liban, Maroc, Monaco, Portugal, Tunisie.

Le congrès se déroulera en présentiel au Palais des congrès de Saint-Raphaël et sera retransmis intégralement par visio-conférence avec possibilité pour les inscrits d’intervenir. Une session de posters sera organisée.

D’ores et déjà, 34 sociétés de médecine tropicale et institutions ont été sollicitées pour être partenaires de ce congrès dont 18 ont déjà donné une réponse positive.

Trois thèmes ont été retenus :

1. Pathologies méditerranéennes régionales et importées,

2. Migrations et migrants,

3. Problèmes environnementaux. Ces différentes thématiques seront déclinées lors de conférences invitées et lors de communications libres.

Une conférence inaugurale sera prononcée lors de l’ouverture officielle du congrès le 22 mai 2024 à 18h.

Rendez-vous à Marseille en octobre pour les 28e Actualités du Pharo !

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La santé au travail, entre famille et entreprise : quels enjeux pour les pays du Sud ? Soumettez, candidatez, participez !

Quels sont les enjeux et réalités de la santé au travail dans le monde tropical ? Tel est le thème central (mais pas unique) des prochaines 28e Actualités du Pharo organisées par le GISPE qui se tiendront du 4 au 6 octobre à Marseille au sein de l’hôpital de la Timone.

Réservez d’ores et déjà ces dates, inscrivez-vous et n’hésitez pas à répondre à l’appel à communications sur tout sujet en rapport avec la médecine tropicale en général ou le thème de l’année en particulier. Date limite de soumission le 29 avril 2023.

Si vous avez soutenu « en 2022 » votre thèse d’exercice en médecine, pharmacie, odontologie ou médecine vétérinaire sur un sujet en rapport avec la médecine tropicale, n’hésitez pas à candidater, soit pour le prix remis à cette occasion par la SFMTSI à une thèse soutenue dans une université française, soit pour le prix remis par le GISPE à une thèse soutenue dans une autre université francophone.

Par ailleurs, si vous avez soutenu « en 2022 » votre mémoire de master, ou mené à bien votre projet d’intervention dans le champ de la médecine tropicale, de la santé publique dans un pays en  développement ou de la santé humanitaire n’hésitez pas à postuler pour le prix de travail de terrain offert par le GISPE.

Mesdames et messieurs les enseignants et directeurs de travaux, si vous avez encadré un ou une étudiante, que vous estimez méritant, dans l’une ou l’autre de ces 3 catégories, incitez-les à postuler.

La SFMTSI à l’heure de l’Europe : TMIH

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Qu’est-ce que Tropical Medicine & International Health ?

Publication officielle de la FESTMIH, le « journal orange » est une revue mensuelle réputée, revue par les pairs avec un Impact Factor de 3,91, et classée 4e parmi les 24 revues référencées en médecine tropicale.

Tropical Medicine & International Health publie des articles sur le paludisme, le VIH, la tuberculose, les maladies infectieuses négligées, l’eau et l’assainissement, les maladies non transmissibles, et la santé publique.

Dans la majorité des cas, ses articles concernent les pays à revenu faible ou intermédiaire. Six rédacteurs basés dans différentes institutions européennes traitent les manuscrits soumis par des auteurs du monde entier.

TMIH publie des résultats originaux de recherche, des revues, opinions, communications courtes et séries de cas. Les revues critiques et systématiques, éditoriaux courts et résultats d’études randomisées sont particulièrement bienvenus si ces articles proviennent d’auteurs de pays à revenu faible ou intermédiaire.

Tous les travaux de recherches publiés sont (co-)rédigés et revus par des personnes des pays dans lesquels ont été produites les données. La revue dispose d’un vivier large et diversifié d’examinateurs privilégiant les jeunes scientifiques. La revue édite des articles d’intérêt pour aboutir à une version de haut niveau.

Les articles publiés par TMIH sont disponibles gratuitement pour une durée de 12 mois pour les lecteurs des pays à revenu faible ou intermédiaire grâce au programme Research4Life.

Les revues, opinions et un article par numéro sont accessibles gratuitement depuis le site web pour 90 jours à partir de leur mise en ligne.

Tropical Medicine & International Health a choisi de rester un journal hybride. Son but est de promouvoir les auteurs de pays où les moyens sont limités ; personne ne doit être découragé de soumettre un article en raison de restrictions financières.

Les auteurs n’engagent aucun frais, sauf s’ils souhaitent acheter un « open access » immédiat. De plus, l’éditeur Wiley a des accords de gratuité avec de nombreuses institutions du monde entier et peut accorder des exemptions pour certains cas en dehors des accords en place.

Le modèle de revue par les pairs est sous pression et la rédaction fait le maximum pour réduire le temps de décision en gardant un œil sur la progression de l’examen de chaque article et en encourageant les examinateurs à respecter les dates limites. En résumé, Tropical Medicine & International Health est là pour accueillir une recherche pertinente pour les praticiens, chercheurs, et étudiants de toutes disciplines de médecine tropicale, épidémiologie et santé publique. Les rédacteurs sont accessibles et sont fidèles à leur mission originale de diffuser le savoir auprès de tous ceux qui en ont besoin de façon efficace et libre dans la mesure du possible.

Soumettre un manuscrit à TMIH

La SFMTSI à l’heure de l’Europe : ECTMIH

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La 13e édition du Congrès européen de médecine tropicale et santé internationale (ECTMIH) se tiendra du 20 au 23 novembre 2023 à Utrecht, Pays-Bas. Il sera consacré à la recherche d’un futur équitable et durable pour la santé planétaire.

Le programme scientifique du Congrès européen inclus 6 thèmes : 

1. Santé planétaire et systèmes de santé

2. Maladies infectieuses et maladies tropicales négligées

3. Maladies non transmissibles

4. Santé sexuelle et reproductive – Droits

5. Santé mentale

6. Santé de l’enfant et de l’adolescent

La SFMTSI s’est engagée à contribuer à la session organisée par les sociétés italiennes et suédoises sur le thème du dépistage des migrants (« Overview of STI in migrants and screening implications » – Pr Eric Caumes)

L’enregistrement au Congrès ainsi que la soumission de communications sont d’ores et déjà ouverts.

L’inscription à la newsletter du Congrès permet d’être informé rapidement du déroulement du congrès.

La SFMTSI à l’heure de l’Europe : FESTMIH

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La SFMTSI est membre de la Fédération européenne des sociétés de médecine tropicale et santé internationale (FESTMIH), fondée en 1994 lors de la mise en place du premier Congrès européen de médecine tropicale et santé internationale, à Hambourg en 1995. https://festmih.eu/

La mission première de la Fédération est l’organisation du Congrès européen de médecine tropicale (ECTMIH) et la publication de la revue Tropical Medicine and International Health (TMIH). A ce jour, 12 congrès ont été organisés.

La FESTMIH, qui compte 18 membres (https://festmih.eu/member-societies/), tend à diversifier ses missions au-delà de l’organisation du Congrès européen.

Elle a établi 5 groupes de travail : Changement climatique, Organisation de l’ECTMIH, Finances, TMIH, et Formation en médecine tropicale et santé internationale.

La SFMTSI a participé à l’assemblée générale de la FESTMIH le 3 février 2023 à Utrecht. Par la voix de son président Éric Pichard, elle a informé les membres de sa volonté de renforcer son implication dans les activités de la FESTMIH :

  • Désignation d’un nouveau délégué de la SFMTSI : Eric Caumes, remplaçant Françoise Gay Andrieu.
  • Poursuite de la participation de la SFMTSI au groupe de travail « Changement climatique » avec Françoise Gay Andrieu.
  • Candidature du délégué de la SFMTSI au prochain conseil d’administration de la FESTMIH.
  • Proposition de participation au comité de rédaction du TMIH à la demande du rédacteur en chef.
  • Proposition de participation à l’organisation de l’ECTMIH 2025 pour lequel le Bernhard Nocht Institute d’Hambourg s’est porté candidat.
  • Renforcement des échanges d’informations entre les sociétés membres via les sites web et les newsletters.
  • Accord de la SFMTSI pour une cotisation au prorata du nombre de ses membres, à hauteur de 5 euros.
  • Mise à jour régulière des informations et des productions de la SFMTSI sur le site web de la FESTMIH (telles que le ePilly Trop)

Les élections du Conseil d’administration de la FESTMIH n’ont pu avoir lieu le 3 février, faute de quota. Les élections auront lieu avant le mois de juin 2023.

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