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PORTS, la Plateforme Ouverte en Ressources Tropicales de Santé
Une plateforme de partage de documents centrés sur la santé tropicale vient d’être créée par le GISPE, ouverte à tous. Il suffit de s’inscrire…
Avec le soutien de l’Agence française de développement (AFD), le GISPE (Groupe d’intervention en santé publique et épidémiologie) a créé PORTS, une plateforme de partage de documents centrés sur la santé tropicale.
Cette plateforme gratuite, ouverte sur inscription, permet d’accéder à des documents, des articles scientifiques, des rapports, des vidéos, des photographies en lien avec la santé internationale et la santé publique tropicale.
Partant du constat que de nombreuses ressources en santé tropicale sont peu accessibles, le GISPE a développé cette plateforme qui permet d’accueillir tous ces documents et de les rendre disponibles aux acteurs de santé travaillant aux Suds ou pour les Suds. Il s’agit notamment de thèses de médecine, de pharmacie ou d’odontostomatologie des universités francophones, ou de travaux de terrain – projets ou mémoires de master universitaire.
Véritable concentrateur de documents, bénéficiant d’un classement par thématique, PORTS dispose d’un puissant moteur de recherche. Le site héberge en particulier les présentations des Actualités du Pharo et les vidéos des conférences. Chaque document mis en ligne est présenté dans une fiche descriptive synthétique.
Pour consulter, inscrivez-vous sur PORTS en vous rendant sur le site https://ports.fr.
Il vous sera demandé de renseigner une fiche d’identification pour recevoir en retour un mot de passe de connexion afin de pouvoir accéder à l’ensemble des documents déjà en ligne.
Pour déposer vos travaux et leur éviter de tomber dans l’oubli, envoyez vos documents par e-mail à l’un des administrateurs : j-m.milleliri@wanadoo.fr – jean-loup.rey@wanadoo.fr – boutin.jeanpaul@gmail.com
Devoir de mémoire – La station expérimentale de parasitologie dans le domaine de Richelieu

« Le Professeur Emile Brumpt avait cherché longtemps à créer près de Paris une station expérimentale, succursale de son laboratoire de Paris, où ses élèves et lui-même pourraient contribuer à l’inventaire de la faune parasitaire de France, mener des recherches expérimentales, organiser un élevage d’animaux de laboratoire. Ce fut le Recteur Charléty qui lui offrit des bâtiments et des terrains dans le domaine de Richelieu, qui avait été légué par les descendants de la famille du Cardinal à l’Université de Paris. » Henri Galliard, Directeur de la Station expérimentale de parasitologie, Richelieu (Indre-et-Loire).
Sur le conseil avisé du Pr Marc Gentilini (« Un document merveilleux sur un site disparu, d’un monde disparu, aussi d’un temps heureux où les scientifiques français, pauvres en général, étaient respectés, brillants mais modestes et dont l’audience était pourtant souvent internationale. »), le Dr Isabelle Desportes nous transmet un magnifique opuscule rédigé par sa sœur Antoinette Desportes-Davonneau, remémorant les grandes heures de la Station expérimentale de parasitologie du domaine de Richelieu fondé en 1932 et fermé en 1980.
Avec ce bref document, l’auteur a voulu rendre hommage à son père, le Dr Camille Desportes et à tous ces médecins chercheurs français et étrangers, qui ont animé pendant plusieurs décennies la Station expérimentale de parasitologie de Richelieu (Indre-et-Loire). C’était également l’occasion pour l’auteur d’évoquer l’essor de cette branche innovante de la médecine et son rayonnement dans le monde, comme en témoignent les Annales de Parasitologie de 1961 et les photos reflétant la vie quotidienne dans cette station.
Ce document évoque la mémoire d’un grand nombre de nos respectés anciens dont beaucoup furent membres de notre Société.
Jean Jannin, SFMTSI
Les articles signés n’engagent pas la responsabilité de la SFMTSI
Lu pour vous – La France et ses médecins en Extrême-Orient du XVIe au milieu du XXe siècle

Pierre Aubry et Bernard-Alex Gaüzère. L’Harmattan, Paris, 2022, 184 pages
Ce dernier ouvrage d’une série de quatre traite des médecins ayant participé aux expéditions de découverte ainsi que de colonisation de l’Extrême-Orient à partir du XVIe siècle. Les relations historiques avec le Siam, le Vietnam, le Cambodge, le Laos, la Chine, la Corée et le Japon sont brièvement décrites. De nombreux portraits sont présentés : médecins engagés en politique comme P. Bert et J.-M. de Lanessan, médecins explorateurs comme F.-J. Harmand et P. Niés, organisateurs de l’Assistance médicale indochinoise et créateurs d’hôpitaux comme A. Corren et C. Grall, naturalistes comme P. Savatier, découvreurs et inventeurs comme L. Calmette, P.-L. Simond, A Yersin, enseignants comme A. Le Dantec, P.-A. Huard, J.-A. Bussière, écrivains comme V. Segalen. La grande majorité était issue de l’École de Santé navale de Bordeaux. Le texte fait ressortir les enthousiasmes et la volonté qui ont mené ces hommes, pas de femmes à l’époque, découvreurs de pays, de civilisations, de maladies et de réponses à ces maladies.
Pierre Gazin, SFMTSI
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Lire les chroniques des autres ouvrages de la série :
Lu pour vous – La France et ses médecins dans les océans Indien et Pacifique du XVIe au XIXe siècle

Pierre Aubry et Bernard-Alex Gaüzère. L’Harmattan, Paris, 2022, 180 pages
Cet ouvrage, troisième d’une série de quatre, présente les découvertes géographique, naturaliste et médicale de terres de l’océan Indien et de l’océan Pacifique, aventure à laquelle les médecins de la Marine nationale contribuèrent largement, tant dans les expéditions de découverte comme celle de Bougainville que les expéditions de colonisation, parfois violentes. À la convergence de l’histoire coloniale et de l’histoire de la médecine, ce sont les portraits d’hommes qui ont largement contribué au développement des connaissances et à l’installation de services de santé dans les îles de ces océans. Ils ont également lutté contre des épidémies comme le choléra ou des endémies comme les filarioses. Un paragraphe est consacré à une description du béri-béri, de la lèpre, de la syphilis, des dysenteries et de la peste.
Pierre Gazin, SFMTSI
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Lire les chroniques des autres ouvrages de la série :
Une nouvelle option vaccinale, d’origine végétale, contre le charbon humain
Parmi les défis au développement de nouveaux vaccins, la recherche d’une plus grande efficacité doit être concomitante d’une sécurité absolue pour un coût de production maîtrisé. Faire produire un antigène vaccinal par une plante est une voie élégante qui trouve une nouvelle illustration contre le charbon humain endémique également en zone intertropicale.
Le charbon animal, qui touche principalement les ruminants, est endémique dans de nombreux pays tropicaux. Chez les humains, entre 2 000 et 20 000 cas de charbon d’origine naturelle surviennent annuellement dans le monde. Il s’agit le plus souvent de cas sporadiques, mais des épidémies sont régulièrement rapportées [ePillyTrop].
La vaccination est la mesure prophylactique la plus efficace contre les infections à B. anthracis. Historiquement, la recherche s’est principalement focalisée sur la protéine Protective Antigen (PA) identifiée comme cible pour le développement de vaccin. La protéine PA est sécrétée par le bacille au moment de l’infection et constitue l’un des principaux composants des exotoxines (toxine létale et toxine de l’œdème) responsables de la gravité et de la mortalité de la maladie.
La recherche de nouvelles générations de vaccins demeure nécessaire pour améliorer l’efficacité et la sécurité d’emploi des vaccins, mais aussi la rentabilité. Le recours à des plantes modifiées pour produire un antigène semble un système de production prometteur pour la fabrication de vaccins sous-unitaires, en particulier en raison de la sécurité conférée (par exemple, l’absence d’agents pathogènes humains dans la préparation).
Le centre Fraunhofer USA [Chichester et al.] a ainsi développé un système d’expression transitoire de l’antigène vaccinal PA de 83kDa (PA83-FhCMB) au sein d’une variété australienne de tabac (Nicotiana benthamiana). La plante entière était contaminée par une souche d’Agrobacterium tumefaciens, agent désormais classique de génie génétique, abritant un vecteur de lancement hybride. Cette technologie du vecteur de lancement permet d’obtenir des niveaux uniformément élevés d’expression de la protéine cible dans les feuilles de N. benthamiana, protéine constituant l’antigène vaccinal.
Des études précliniques [Chichester et al.] avaient démontré que l’immunisation induite par l’antigène PA83 entraînait de fortes réponses immunitaires capables de neutraliser les toxines du charbon dans des modèles de souris et de lapins. Il a été également démontré une protection complète des lapins contre la forme létale aérosolisée du bacille du charbon.
Au niveau clinique, les résultats publiés en février 2022 [Paolino et al.] d’une première étude monocentrique de phase 1 d’escalade de doses du vaccin PA83-FhCMB sont encourageants. Cette étude, réalisée chez 30 volontaires sains de 18 à 49 ans en simple aveugle, visait à évaluer la sécurité et l’immunogénicité du vaccin à 4 doses croissantes (12,5 ; 25 ; 50 et 100 mg). Les volontaires ont reçu un total de 3 doses de vaccin par injection intramusculaire (une tous les 28 jours). La tolérance a été évaluée aux jours 3, 7 et 14 suivant la vaccination. L’immunogénicité a été évaluée aux jours 0, 14, 28, 56, 84 et 180 par des méthodes permettant de mesurer la concentration d’anticorps IgG anti-PA83 et le taux d’anticorps neutralisant la toxine.
L’innocuité et l’immunogénicité du vaccin ont été démontrées aux 4 doses testées sans apparition d’évènements indésirables graves. La réponse immunitaire au vaccin a été dose-dépendante. Le groupe avec la plus forte dose a présenté la réponse la plus immunogène avec un pic d’anticorps IgG anti-PA83 et d’anticorps neutralisants au jour 84, soit 1 mois après la dernière dose de vaccin.
Les auteurs concluent en validant l’intérêt d’un type de production alternatif d’antigène recombinant d’origine végétale et en projetant la poursuite des étapes de développement clinique du vaccin.
Jean-Paul Boutin, SFMTSI
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Références :
Charbon. In : ePILLY Trop. Maladies infectieuses tropicales. Troisième édition web, juin 2022, chapitre 77, 553-557. Editions Alinéa Plus. Disponible à : https://www.infectiologie.com/fr/pillytrop.html.
Chichester JA, Manceva SD, Rhee A, Coffin MV, Musiychuk K, Mett V, et al. A plant-produced protective antigen vaccine confers protection in rabbits against a lethal aerosolized challenge with Bacillus anthracis Ames spores. Hum Vaccin Immunother. 2013 Mar;9(3):544-52. doi: 10.4161/hv.23233
Paolino KM, Regules JA, Moon JE, Ruck RC, Bennett JW, Yusibov V, et al. Safety and immunogenicity of a plant-derived recombinant protective antigen (rPA)-based vaccine against Bacillus anthracis : A Phase 1 dose-escalation study in healthy adults. Vaccine. 2022 Mar;40(12):1864-1871. doi: 10.1016/j.vaccine.2022.01.047
Anthrax du soudeur, excès de langage ou réelle émergence pour le soudeur en secteur informel ?
Bacillus cereus n’est pas Bacillus anthracis, et pourtant ! B. cereus, connu essentiellement en pathologie digestive, peut exprimer des plasmides de virulence de B. anthracis provoquant dès lors des pneumonies mortelles, décrites pour l’instant dans la métallurgie.
En nosologie francophone le charbon est strictement dû à Bacillus anthracis, appelé en anglais anthrax. Bacillus cereus est pour sa part classiquement incriminé dans des entérocolites aiguës, des diarrhées infectieuses isolées ou dans des TIAC. Il est à ce jour sans spécificité en pathologie tropicale [ePillyTrop].
Le charbon à B. anthracis est connu sous toutes les latitudes comme pouvant être d’origine professionnelle lorsqu’il est transmis au travailleur, le plus souvent par voie cutanée, au niveau d’une excoriation, par contact avec un animal malade ou sa dépouille (charbon industriel des équarisseurs, vétérinaires, éleveurs) et plus rarement par voie pulmonaire par inhalation de spores dans l’industrie des laines, poils, cuirs, peaux, poudres d’os [ePillyTrop].
Une contamination professionnelle à B. cereus, mimant un charbon pulmonaire, est nouvellement décrite aux États-Unis où le nom de welder anthrax lui a été attribué, ce qui pourrait être rapidement traduit par charbon du soudeur. Qu’il s’agisse ou non d’un excès de langage il n’en reste pas moins intéressant d’en prendre connaissance, d’une part car elle décrit une nouvelle expression clinique chez le sujet immunocompétent et un nouveau facteur prédisposant à la pathogénicité de B. cereus, mais aussi car elle implique une profession, ou une activité, très fréquente dans les pays en développement où la médecine du travail peine à se développer en particulier dans le secteur informel.
Le 21 avril 2021, l’US CDC a émis un billet à propos d’une maladie nouvellement identifiée, le welder anthrax [https://blogs.cdc.gov/niosh-science-blog/2022/04/21/welders-anthrax/] ultérieurement publié [De Perio MA].
Entre 1994 et 2020, 7 cas de pneumonies sévères causées par des bactéries appartenant au groupe Bacillus cereus mais exprimant un plasmide similaire au B. anthracis pXO1 qui code les toxines du charbon, ont été diagnostiqués et notifiés aux CDC, la maladie étant rapportée chez des professionnels travaillant le métal (six soudeurs et un métallurgiste). Le tableau clinique faisait état de fièvre, frissons, dyspnée et d’hémoptysie. Une pneumonie a été diagnostiquée pour l’ensemble des patients. Après hospitalisation et passage en soins intensifs, 5 des 7 patients sont décédés. Tous les patients avaient reçu un traitement antibiotique à large spectre. L’un des survivants a reçu du raxibacumab, une antitoxine monoclonale. Six patients étaient des hommes, l’âge médian étant de 39 ans.
Le bacillus isolé chez un des sept cas déclarés a été retrouvé sur son lieu de travail. On sait que les fumées de soudage peuvent être à l’origine d’intoxications entraînant la survenue de pathologies aiguës ou chroniques [INRS]. La gravité de ces intoxications est fonction des métaux concernés, de la durée, de l’intensité de l’exposition et de la composition de ces fumées. Plusieurs études ont montré un risque accru de pneumonie et de décès chez les soudeurs et autres travailleurs exposés aux fumées de soudage et aux poussières minérales [Torén K et al.]. Des études suggèrent que l’exposition aux fumées de soudage entraîne une plus grande susceptibilité aux infections pulmonaires, même lorsqu’il s’agit d’agents infectieux relativement communs et inoffensifs [Palmer KT et al]. En particulier, l’oxyde de fer déposé dans les poumons après inhalation de fumées y reste présent des années, même à distance de l’exposition [Kalliomäki PL et al.].
Comme tous les agents pathogènes, les toxines de B. anthracis et de B. cereus ont besoin de fer pour se développer. Ils sont deux producteurs de sidérophores pétrobactine et bacillibactine. À l’inverse, ils ne partagent pas les mêmes protéines de surface impliquées dans l’absorption du fer, d’une part, iron-regulated leucine-rich surface protein (IlsA) pour B. cereus et, d’autre part, iron-regulated surface determinant (Isd) pour B. anthracis [Daou N et al., Honsa ES et al.].
À ce stade, d’autres études sont nécessaires pour affirmer le lien entre fumées de soudage et pneumonie mortelle à B. cereus, mais le pneumologue, l’infectiologue, l’interniste ou le généraliste exerçant en milieu tropical devra probablement prendre en compte ce facteur favorisant dans la construction de son diagnostic positif tandis que la médecine du travail voit s’ouvrir un nouveau champ de risque professionnel à évaluer dans des régions où les ateliers informels de métallurgie de second œuvre sont légions.
Jean-Paul Boutin, SFMTSI
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Références :
Charbon. In : ePILLY Trop. Maladies infectieuses tropicales. Troisième édition web, juin 2022, chapitre 77, 553-557. Editions Alinéa Plus. Disponible à : https://www.infectiologie.com/fr/pillytrop.html.
De Perio MA, Hendricks KA, Dowell CH, Bower WA, Burton NC, Dawson P, et al. Welder’s Anthrax : A Review of an Occupational Disease. Pathogens. 2022 Mar;11(4):402. doi: 10.3390/pathogens11040402
INRS. Fumées de soudage – Un risque majeur. In : INRS [Internet]. [cité le 2022 Jun 24]. Disponible à : https://www.inrs.fr/risques/fumees-soudage/ce-qu-il-faut-retenir.html
Torén K, Blanc PD, Naidoo RN, Murgia N, Qvarfordt I, Aspevall O, et al. Occupational exposure to dust and to fumes, work as a welder and invasive pneumococcal disease risk. Occup Environ Med. 2020 Feb;77(2):57-63. doi: 10.1136/oemed-2019-106175
Palmer KT, Poole J, Ayres JG, Mann J, Burge PS, Coggon D. Exposure to metal fume and infectious pneumonia. Am J Epidemiol. 2003 Feb;157(3):227-33. doi: 10.1093/aje/kwf188
Kalliomäki PL, Kalliomäki K, Rahkonen E, Aittoniemi K. Follow-up study on the lung retention of welding fumes among shipyard welders. Ann Occup Hyg. 1983;27(4):449-52. doi: 10.1093/annhyg/27.4.449
Daou N, Buisson C, Gohar M, Vidic J, Bierne H, Kallassy M, et al. IlsA, a unique surface protein of Bacillus cereus required for iron acquisition from heme, hemoglobin and ferritin. PLoS Pathog. 2009 Nov;5(11):e1000675. doi: 10.1371/journal.ppat.1000675
Honsa ES, Maresso AW. Mechanisms of iron import in anthrax. Biometals. 2011 Jun;24(3):533-45. doi: 10.1007/s10534-011-9413-x
Articles sur le Monkeypox publiés dans le Bulletin de la SPE

La lutte contre le tagabisme en Afrique
Le Centre africain de lutte contre le tabagisme a réuni la première conférence sur le tabagisme en Afrique. Questions au Dr Modou Njai, membre de son Conseil d’Administration.
L’Afrique, la plus touchée par l’énorme fardeau des résistances bactériennes
Un article du Lancet estime la mortalité annuelle due à la résistance de bactéries aux traitements antibiotiques. L’Afrique de l’Ouest est la région où le taux est le plus élevé.