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Actualité 2.02021-05-25T15:01:31+01:00

Actualité

Le 3 novembre 2023 disparaissait le Professeur Pierre BOURREL

Orthopédiste et chirurgien de la main, il fut un des pionniers de la chirurgie de la lèpre. Celui qui fut toute sa vie professionnelle médecin militaire était né en 1926 dans le Tarn où il repose dorénavant.

Pierre Bourrel a rencontré la lèpre et les lépreux dès sa première affectation à Lambaréné (Gabon) en 1952, l’année même où Paul W. Brand publiait à Vellore en Inde ses premiers résultats de reconstruction de la main lépreuse. À côté des premières thérapeutiques médicales disponibles, Pierre Bourrel ne dispose alors du point de vue chirurgical pour soulager les handicaps de ses patients que des soins de propreté ou des régularisations de moignons, et de la seule opération palliative qu’il savait pratiquer, l’arthrodèse à visée d’arthrorise[1] de Lambrinudi-Boppe-Merle d’Aubigné pour paralysie du nerf fibulaire commun. De là est née sa vocation de chirurgien tropicaliste, et ses travaux sur l’apport de la chirurgie chez les lépreux.

De retour en France, Pierre Bourrel suit le cursus militaire de formation chirurgicale. Son séjour à Bamako de 1958 à 1960 le confronte une nouvelle fois à la lèpre. Il publie dans « Les comptes rendus trimestriels de l’Institut Marchoux » ses techniques chirurgicales pour traiter les névrites et les paralysies lépreuses. Puis, au Sénégal, il crée le service de chirurgie orthopédique de l’hôpital principal de Dakar. Avec André Carayon et Jean Languillon, il signe en 1964 le premier manuel consacré à la chirurgie de la lèpre.

À partir de 1980, il est membre de la commission médicale de l’Association Française Raoul Follereau, et jusqu’en 1994, il organise pour ses élèves, deux ou trois fois par an, la répétition sur sujet d’anatomie des quelques techniques les plus simples de décompression des névrites et des interventions palliatives des paralysies, adaptées aux conditions d’exercice dans les pays en développement.

Devenu membre du Groupe d’études de la main (GEM, devenu Société française de chirurgie de la main) en 1973, il en devient président en 1985-1986. Sous-directeur de l’École du Pharo, il fait paraitre le livre de « Techniques chirurgicales élémentaires pour médecins isolés ».Cet ouvrage avait pour but de permettre à ceux qui n’avaient pas d’orientation chirurgicale de se tirer d’affaire, et à ceux qui en avaient une de disposer d’un condensé se substituant à la bibliothèque médicale dont ils ne disposeraient bien sûr pas sur le terrain.

Médecin général inspecteur, il a terminé sa carrière comme directeur de l’Institut de médecine tropicale du service de santé des armées, plus connue comme l’Ecole du Pharo. Il avait quitté le service actif en 1986.

Jean-Paul BOUTIN, SFMTSI

Bibliographie sélective

Brand PW. The reconstruction of the hand in leprosy. Ann R Coll Surg Engl. 1952 Dec;11(6):350-61. PMID: 12996957; PMCID: PMC2377584.

Bourrel P, Souvestre R. Premiers cas africains de mélitococcie vertébrale. À propos de 3 cas dépistés au Soudan. Bull Soc Pathol Exot Filiales. 1960 Jan-Feb;53:67-72.

Bourrel P. Concept épidémiologique de la prévention des mutilations lépreuses et chirurgie. Bull Soc Pathol Exot Filiales. 1983 Nov;76(5):628-33.

Bourrel P. Cinquante de chirurgie de la lèpre en pays francophones. Place du Pharo dans l’organisation de cette chirurgie. Médecine Tropicale. 2005; 65:273-277.

Carayon A, Bourrel P, Languillon J. Chirurgie de la lèpre. Paris: Éd. Masson. 1964; 187pp.


[1] Limitation chirurgicale de l’amplitude d’une articulation par une greffe osseuse ou un matériel inerte biocompatible qui joue le rôle d’une butée.

ICTMM 2024 : 19-23 septembre 2024 Sarawak (Malaisie)

The 21st International Congress for Tropical Medicine & Malaria (ICTMM 2024) hosted by the Malaysian Society of Parasitology and Tropical Medicine will be held from the 19th to 23rd September 2024 in Borneo Convention Centre Kuching (BCCK), in Sarawak (Malaysia)

This will be held in conjunction with the 60th MSPTM Annual Scientific Conference (MSPTM 2024) and the 10th ASEAN Congress of Tropical Medicine and Parasitology (10th ACTMP). 

Congress website https://ictmm2024.org/

This congress especially the ICTMM 2024 is a multidisciplinary and multinational collaborating exercise involving scientists, healthcare professionals, researchers, educators, physicians, epidemiologists, government and policy makers, journals, publications, engineers and innovators, climate scientists, pharmaceutical and medical industry. This is in line with our theme Global Responses and Interdisciplinary Research Towards Eliminating Tropical Diseases and our goal of inviting all to Kuching to work towards the UN SDG Target 3.3 which is to end the epidemics of AIDS, tuberculosis, malaria and neglected tropical diseases.  

Special grants are also provided to students, young researchers and clinicians submitting abstracts and attending the congress.    We encourage your eligible members to submit an abstract and apply for the grant. Suitable candidates will be awarded based on the pre-determined criteria.  
For more information :  
ICTMM 24 2nd Announcement  
ICTMM 24 Travel Grant Flyers

We are committed to planning an unforgettable congress in Kuching, Sarawak and one that will help to make a positive contribution to the global response of UN SDG 3.3.

If you have questions, please email our Congress Secretariat at [email protected] or via WhatsApp to +6014-9636018.

We look forward to hearing from you and thank you for your support.
Yours sincerely,

Prof Dr Siti Nursheena Mohd Zain
Organising Chair
21st International Congress for
Tropical Medicine & Malaria (ICTMM2024)

Dato’ Dr Chandrawathani Panchadcharam
Scientific Chair
21st International Congress for
Tropical Medicine & Malaria (ICTMM2024)

XXIXe Actualités du Pharo – Marseille 2, 3 et 4 octobre 2024

Depuis 2012, le GISPE – Groupe d’intervention en santé publique et épidémiologie – organise les journées scientifiques médico-tropicales nommées « Les Actualités du Pharo ». Ce sont les seules rencontres francophones de médecine et de santé publique tropicales ayant lieu chaque année en France. En 2024, la XXIXe édition se tiendra à Marseille les 2, 3 et 4 octobre.

Initialement, ces journées étaient organisées depuis 1994 par l’Institut de médecine tropicale du Service de santé des armées (École du Pharo) dont la fermeture en 2013 a conduit le GISPE à en reprendre l’organisation.

Chaque année, un thème central en lien avec les enjeux de la santé publique internationale permet d’accueillir des conférenciers invités pour communiquer sur ces sujets. En plus de ces conférences invitées, le congrès permet de présenter des communications libres soumises au comité scientifique, soit sur le thème de l’année, soit sur tout sujet de médecine tropicale.

En plus de ces conférences, le collège des universitaires en médecine infectieuse et tropicale, organise un symposium présentant les actualités scientifiques de l’année en santé tropicale.

Durant ces deux journées et demie, une session de communications affichées permet également des échanges avec des acteurs de terrain du monde de la recherche, des établissements de soins ou du secteur associatif.

Les livrets des résumés des communications des éditions passées sont en ligne :

http://www.gispe.org/html/actus_archives.html

Ainsi depuis 2012, ce sont environ 200 participants qui viennent à Marseille chaque année pour ces rencontres, dont l’audience a été augmentée depuis 2022 avec la mise en place d’un webinaire permettant aux internautes de suivre les conférences en distanciel.

Après avoir abordé en 2023 la santé au travail dans les pays du Sud, l’édition 2024 consacre ses conférences à deux thèmes : sport et santé en milieu tropicale, et la répercussion des crises sur la santé des populations locales.

Soumettez une communication sur ces deux thèmes ou sur tout sujet de médecine tropicale ou santé internationale.

Conférence ouverte, dont la tenue est désormais attendue par de fidèles participants dont de nombreux venus des pays du Sud (18 pays africains représentés en 2023), les journées accueillent également des partenaires privés et associatifs présentant leurs activités sur des stands toujours très fréquentés, mais dont les places sont malheureusement limitées.

Les droits d’inscription aux journées sont de 170 € et de 50 € pour les étudiants de moins de 30 ans. La participation au webinaire est gratuite.

Pour tout renseignement :

Inscription :                        [email protected]

Soumissions :                    [email protected]

Communication :             [email protected]

http://www.gispe.org/html/actus_2024.html

La communauté médicale unie contre la réduction de l’aide médicale de l’État

L’aide médicale de l’État (AME) est un dispositif d’aide sociale permettant aux étrangers en situation irrégulière résidant sur le territoire français depuis plus de 3 mois (dès le 1er jour pour les enfants) et sous condition de ressources, de bénéficier d’une prise en charge de leurs soins en médecine de ville et à l’hôpital dans la limite des tarifs de la sécurité sociale et avec un panier de soins réduit. Ce dispositif doit être renouvelé tous les ans et concernait, en 2022, 415 000 bénéficiaires pour un budget estimé à environ un milliard d’euros soit moins de 0,5 % des dépenses totales de santé [1].

Malgré la mobilisation de la communauté médicale et scientifique au printemps dernier et de nouveau ces dernières semaines, un amendement proposant la suppression de l’AME, au profit d’une « aide médicale d’urgence » au périmètre restreint excluant les soins primaires, a été voté au Sénat le 7 novembre 2023 à l’occasion de l’examen du projet de loi immigration [2]. S’il était adopté à l’Assemblée nationale en décembre prochain, il limiterait et retarderait de façon majeure l’accès aux soins de cette population déjà particulièrement vulnérable conduisant à une augmentation du recours aux soins hospitaliers urgents, plus complexes et plus coûteux.

Cet amendement est un non-sens sur le plan de la santé publique, mais aussi économique, et n’est ni plus ni moins qu’une atteinte grave aux principes des droits humains garantissant un droit à la santé et aux soins pour toutes et tous sur le territoire français et européen [3,4].

L’immigration est un phénomène observé mondialement. Les motifs de départ sont le plus souvent en lien avec les études, d’ordre économique, familial ou liés à l’insécurité [5,6]. A l’heure actuelle, les travaux épidémiologiques, sociologiques et démographiques battent en brèche l’idée d’un « appel d’air » basé sur le modèle de protection sociale français et sur l’existence de l’AME. Ils viennent conforter l’idée que la migration pour raison de santé est marginale parmi les motifs de départ des pays d’origine [7]. De plus, le système de protection sociale étant en réalité méconnu des étrangers en situation irrégulière et le parcours administratif étant complexe, on estime que près de la moitié des étrangers éligibles à l’AME n’y ont pas recours y compris parmi ceux atteints de maladies chroniques. La restriction de l’AME n’aurait donc aucun effet sur les flux migratoires [8,9].

En supprimant l’AME et en limitant l’accès aux soins des sans-papiers, le législateur accentuerait par contre le renoncement aux soins d’une population déjà précaire, augmentant les retards au diagnostic et aux traitements. Ces retards entraineront des recours aux soins tardifs avec des pathologies à un stade avancé, faisant alors peser les coûts sur le système hospitalier public déjà largement fragilisé. En effet, cela se traduira par une sollicitation accrue des permanences d’accès aux soins de santé (PASS) et des services d’urgences, ainsi que par davantage d’hospitalisations dont la complexité et la durée impliquent de facto des coûts plus élevés [10-15]. De plus les sorties d’hospitalisation en soins de suites et de réadaptation, déjà difficiles chez ces populations en situation de précarité, seront rendues impossibles, une couverture maladie étant indispensable avant tout transfert. Ce phénomène ne fera qu’accentuer la congestion déjà majeure de l’hôpital public. L’analyse de la période de restriction de l’accès à la protection sociale décidée en Espagne en 2012 pour les étrangers en situation irrégulière a conclu à une augmentation de l’incidence de certaines maladies (y compris transmissibles) ainsi qu’à une augmentation du taux de mortalité dans cette population, conduisant le gouvernement espagnol à reculer et à rétablir cet accès aux soins [16-18]. Ainsi, loin de limiter les dépenses, la suppression de l’AME ferait porter sur le système hospitalier public le poids de décisions politiques éloignées de la réalité et en contradiction avec les principes de santé publique, sans compter les surcoûts que cela entrainera comme cela a été démontré ailleurs [19].

Nous, sociétés savantes, collèges, fédérations, syndicats et associations médicales appelons solennellement les députés de l’Assemblée nationale et le gouvernement à ne pas supprimer l’Aide médicale d’état, à s’opposer fermement à toutes restrictions de son périmètre, et à revenir sur les limitations qui lui ont été adjointes depuis sa création (délais de carence et plafond de ressource en particulier). Il est également indispensable de garantir un accès effectif à ceux qui en relève et de lutter efficacement contre les refus de soins dont ces bénéficiaires font l’objet. Ces conditions sont nécessaires au maintien d’un accès aux soins effectif pour cette population vulnérable et sont en cohérence avec les recommandations nationales et internationales.

Organisations signataires :

Sociétés savantes

Société de pathologie infectieuse de langue française (SPILF)

Société française de lutte contre le Sida (SFLS)

Société française de médecine d’urgence (SFMU)

Société française de santé publique (SFSP)

Collège de la médecine générale (CMG)

Société de réanimation de langue française (SRLF)

Société française de pédiatrie (SFP)

Société francophone de médecine tropicale et de santé internationale (SFMTSI)

Collège national des généralistes enseignants (CNGE)

Société française de pneumologie de langue française (SPLF)

Société de médecine des voyages (SMV)

Société Française de Gériatrie et de Gérontologie (SFGG)

Société française de microbiologie (SFM)

Société française de virologie (SFV)

Autres groupes professionnels

Coordination nationale des PASS

Conférence nationale des présidents de CME et de CMG des Centres Hospitaliers (CMECH)

Fédération nationale des centres de santé (FNCS)

Union syndicale des médecins de centres de santé (USMCS)

Société de formation thérapeutique du généraliste (SFTG)

Syndicat national des médecins de PMI (SNMPMI)

Comité consultatif national d’éthique (CCNE)

SAMU Urgences de France (SUDF)

Contact presse : [email protected]

Références bibliographiques :

  1. Budget de l’état. [Internet] Projets annuels de performances – Santé. [Consulté le 13/11/2023] https://www.budget.gouv.fr/documentation/documents-budgetaires/exercice-2022/le- projet-de-loi-de-finances-et-les-documents-annexes-pour-2022/budget-general/sante
  2. Projet de loi Immigration et intégration. [Consulté le 13/11/2023] https://www.senat.fr/dossier-legislatif/pjl22-304.html
  3. Convention européenne des droits de l’homme. [Consulté le 13/11/2023] https://www.echr.coe.int/fr/european-convention-on-human-rights
  4. Conseil de l’Europe. [Internet] Droit à une protection sociale ou à une aide sociale. [Consulté le 13/11/2023] https://www.coe.int/fr/web/european-social- charter/article- 11#:~:text=Pour%20se%20conformer%20%C3%A0%20l,n%C3%A9cessaires%20en%20cas%20d’% C3%A9pid%C3%A9mie
  5. Institut National d’Etudes Démographiques. [Internet] Titres de séjour par motif d’admission. [Consulté le 13/11/2023] https://www.ined.fr/fr/tout-savoir-population/chiffres/france/flux- immigration/motif-admission/
  6. Beauchemin C, Hammel C, Simon P. Trajectoires et origines. Enquête sur la diversité des populations en    France.  2016.  [Consulté le 13/11/2023] https://www.ined.fr/fr/publications/editions/grandes-enquetes/trajectoires-et-origines/
  7. Jusot F, Dourgnon P, Wittwer J, Sarhiri J. Access to State Medical Aid by Undocumented Immigrants in France: First Findings of the « Premiers Pas » Survey. Question de Santé. 2019;245:1-8
  8. Dourgnon P, Jusot F, Marsaudon A, Sarhiri J, Wittwer J. Just a question of time? Explaining non- take-up of a public health insurance program designed for undocumented immigrants living in France. Health Econ. Policy Law. 2023;18:32–48
  9. Corrado G. The welfare magnet hypothesis and the welfare take-up of migrants. [Consulté le 13/11/2023] https://wol.iza.org/uploads/articles/37/pdfs/welfare-magnet-hypothesis-and- welfare-take-up-of-migrants.pdf
  10. Guillon M, Celse M, Geoffard PY. Economic and public health consequences of delayed access to medical care for migrants living with HIV in France. Eur J Health Econ. 2018;19:327-40
  11. Erkens C, Tekeli B, Van Soolingen D, Schimmel H, Verver S. Recurrent tuberculosis in the Netherlands – a 24-year follow-up study, 1993 to 2016. Eurosurveillance 2022.
  12. De Vito E, de Waure C, Specchia ML, Ricciardi W. Public health aspects of migrant health: a review of the evidence on health status for undocumented migrants in the European Region. World Health Organization. Regional Office for Europe.2015. [Consulté le 13/11/2023] https://iris.who.int/handle/10665/326342
  13. Eick, F. et al. Use of emergency primary care among pregnant undocumented migrants over ten years: an observational study from Oslo, Norway. Scand J Prim Health Care. 2023;41,317–25.
  14. Woodward A, Howard N, Wolffers I. Health and access to care for undocumented migrants living in the European Union: a scoping review. Health Policy Plan. 2014;29:818–30.
  15. Piette JD, Wagner TH, Potter MB, Schillinger D (2004) Health insurance status, cost-related medication underuse, and outcomes among diabetes patients in three systems of care. Med Care 42:102–109
  16. Prats-Uribe A, Brugueras S, Comet D, Alamo-Junquera D, Ortega Gutierrez L, Orcau A et al. Evidences supporting the inclusion of immigrants in the universal healthcare coverage. Eur J Public Health. 2020;30:785-7
  17. Peralta-Gallego L, Gene-Badia J, Gallo P. Effects of undocumented immigrants exclusion from health care coverage in Spain. Health Policy. 2018;122:1155-60.
  18. Juanmarti Mestres A, Lopez Casasnovas G, VAll Castello J. The deadly effects of losing health insurance. Eur Economic Rev. 2021.131:103608
  19. Trummer U, Novak-Zezula S, Renner A, Wilczewka. Cost analysis of health care provision for irregular migrants and EU citizens without insurance. [Consulté le 13/11/2023] https://migrationhealthresearch.iom.int/thematic-study-cost-analysis-health-care-provision-irregular- migrants-and-eu-citizens-without

Positionnement de la SFMTSI concernant la suppression de l’aide médicale de l’État

L’aide médicale de l’État (AME) est une aide sociale permettant aux étrangers en situation irrégulière de bénéficier d’une prise en charge de leurs soins. Elle a été mise en place en 2000 pour pallier l’exclusion des travailleurs sans papiers ne pouvant bénéficier d’une couverture sociale de droit commun par l’assurance maladie et en remplacement de l’aide médicale d’urgence préexistante. Un amendement proposant la suppression de l’aide médicale de l’État, au profit d’une aide ne couvrant uniquement que « les soins urgents », a été voté au sénat le 15 Mars 2023. Cet amendement contraire aux principes des droits humains garantissant un droit à la santé pour tous sur le territoire français et européen, est un non-sens d’un point de vue économique, les prises en charge tardives hospitalières des pathologies étant particulièrement coûteuses, et va limiter l’accès aux soins d’une population déjà fragilisée [1-4]. De plus, toutes les études démographiques démontrent que la migration pour raison de santé est minoritaire parmi les motifs de départ des pays d’origine, que notre système de protection social est globalement méconnu des migrants, et que sa restriction n’aura aucun effet sur les flux migratoires.

Cet amendement, s’il était voté à l’assemblée nationale, limiterait l’accès aux soins primaires, à la prévention, et la prise en charge des pathologies chroniques de la population visée, impactant sa santé et sa qualité de vie. Positionnement de la Société de Pathologie Infectieuses (SPILF), de la Société de Réanimation de Langue Française (SRLF), de la Société Française de Santé Publique (SFSP), de la Société Française de Pédiatrie (SFP) et de Société Française de Médecine d’urgence (SFMU) concernant la suppression de l’aide médicale de l’État Au-delà des conséquences en termes de santé, loin de limiter les dépenses, cet amendement sera coûteux, entrainera par ricochet une surcharge non supportable des Permanences d’accès aux soins de santé (PASS) et des Services d’accueil et d’urgences (SAU) déjà saturés, une sur-sollicitation des ressources spécialisées (soins spécialisés, hospitalisations et recours aux soins critiques) et une augmentation des durées d’hospitalisations du fait de l’impossibilité de transférer des malades en soins de suite et de réadaptation [1-6]. Le système de santé, exténué après la crise du Covid-19, n’aura pas la capacité d’endosser les conséquences d’une politique contraire à la santé publique.

De plus, le coût des soins couverts par l’aide médicale de l’État et du dispositif des soins urgents et vitaux, bien que significatif, ne représente que 0,4% des dépenses de l’Assurance maladie en France au bénéfice d’une population surexposée aux maladies infectieuses transmissibles [7], aux maladies chroniques non transmissibles et à la souffrance psychique notamment en lien avec leurs conditions de migration et de vie [8-9]. Les travaux des économistes de la santé ne concluent pas à une surconsommation de soins inutiles par ces bénéficiaires et font, à l’inverse, le constat d’un non-recours à ce droit important (49% selon l’enquête Premiers pas, y compris pour les personnes atteintes de maladies chroniques) [10].

Nous rappelons que selon l’OMS « la possession du meilleur état de santé qu’il est capable d’atteindre constitue l’un des droits fondamentaux de tout être humain quelle que soit sa condition […] économique et sociétale » [8], affirmons que, si problème il y a, la solution ne peut être de restreindre l’accès aux soins, et appelons solennellement les députés et les sénateurs à ne pas supprimer l’aide médicale de l’État, à revenir sur les restrictions qui lui ont été adjointes (délais de carence) et à en assurer un accès effectif.

  1. Ganapathi et al. N Engl J Med 2019
  2. Prats-Uribe et al. Eur J Public Health 2020
  3. Guillon et al. EurJ Health Economics 2018
  4. Kraft et al. J Pédiatr 2009
  5. Allegri C et al. EClinicalMedicine 2022
  6. Cervantes et al. JAMA Intern Med 2018
  7. Vignier et al. Front Public Health. 2022
  8. Keith et al. BMJ 2015
  9. https://www.irdes.fr/recherche/2022/qes-266-une-personne-sans-titre-de-sejour-sur-sixsouffre- de-troubles-de-stress-post-traumatique-en-france.html
  10. https://www.irdes.fr/recherche/2019/questions-d-economie-de-la-sante.html#n245EN
  11. Coristsidis et al. Am J Kidney Dis 2004
  12. Nandi et al. J Immigr Minor Health 2009
  13. https://apps.who.int/mediacentre/news/statements/fundamental-humanright/ fr/index.html (accédé le 23 Mars 2023)

Ce positionnement a été co-signé par :

Le Collège des Enseignants de Médecine Intensive et Réanimation (CeMIR)

Le Collège de Réanimation des hôpitaux Extra-Universitaires de France (CREUF)

L’Association nationale des Jeunes Médecins Intensivistes Réanimateurs (ANJMIR)

Le Groupement Francophone de Réanimation et des Urgences Pédiatriques (GFRUP )

Le Syndicat des Médecins Réanimateurs (SMR)

Le Collège national des gynécologues et obstétriciens français (CNGOF)

La Société Française de Médecine Périnatale (SFMP)

La Société Française de néonatalogie (SFN)

La SFMTSI à l’heure de l’Europe : TMIH

Qu’est-ce que Tropical Medicine & International Health ?

Publication officielle de la FESTMIH, le « journal orange » est une revue mensuelle réputée, revue par les pairs avec un Impact Factor de 3,91, et classée 4e parmi les 24 revues référencées en médecine tropicale.

Tropical Medicine & International Health publie des articles sur le paludisme, le VIH, la tuberculose, les maladies infectieuses négligées, l’eau et l’assainissement, les maladies non transmissibles, et la santé publique.

Dans la majorité des cas, ses articles concernent les pays à revenu faible ou intermédiaire. Six rédacteurs basés dans différentes institutions européennes traitent les manuscrits soumis par des auteurs du monde entier.

TMIH publie des résultats originaux de recherche, des revues, opinions, communications courtes et séries de cas. Les revues critiques et systématiques, éditoriaux courts et résultats d’études randomisées sont particulièrement bienvenus si ces articles proviennent d’auteurs de pays à revenu faible ou intermédiaire.

Tous les travaux de recherches publiés sont (co-)rédigés et revus par des personnes des pays dans lesquels ont été produites les données. La revue dispose d’un vivier large et diversifié d’examinateurs privilégiant les jeunes scientifiques. La revue édite des articles d’intérêt pour aboutir à une version de haut niveau.

Les articles publiés par TMIH sont disponibles gratuitement pour une durée de 12 mois pour les lecteurs des pays à revenu faible ou intermédiaire grâce au programme Research4Life.

Les revues, opinions et un article par numéro sont accessibles gratuitement depuis le site web pour 90 jours à partir de leur mise en ligne.

Tropical Medicine & International Health a choisi de rester un journal hybride. Son but est de promouvoir les auteurs de pays où les moyens sont limités ; personne ne doit être découragé de soumettre un article en raison de restrictions financières.

Les auteurs n’engagent aucun frais, sauf s’ils souhaitent acheter un « open access » immédiat. De plus, l’éditeur Wiley a des accords de gratuité avec de nombreuses institutions du monde entier et peut accorder des exemptions pour certains cas en dehors des accords en place.

Le modèle de revue par les pairs est sous pression et la rédaction fait le maximum pour réduire le temps de décision en gardant un œil sur la progression de l’examen de chaque article et en encourageant les examinateurs à respecter les dates limites. En résumé, Tropical Medicine & International Health est là pour accueillir une recherche pertinente pour les praticiens, chercheurs, et étudiants de toutes disciplines de médecine tropicale, épidémiologie et santé publique. Les rédacteurs sont accessibles et sont fidèles à leur mission originale de diffuser le savoir auprès de tous ceux qui en ont besoin de façon efficace et libre dans la mesure du possible.

Soumettre un manuscrit à TMIH

La SFMTSI à l’heure de l’Europe : ECTMIH

La 13e édition du Congrès européen de médecine tropicale et santé internationale (ECTMIH) se tiendra du 20 au 23 novembre 2023 à Utrecht, Pays-Bas. Il sera consacré à la recherche d’un futur équitable et durable pour la santé planétaire.

Le programme scientifique du Congrès européen inclus 6 thèmes : 

1. Santé planétaire et systèmes de santé

2. Maladies infectieuses et maladies tropicales négligées

3. Maladies non transmissibles

4. Santé sexuelle et reproductive – Droits

5. Santé mentale

6. Santé de l’enfant et de l’adolescent

La SFMTSI s’est engagée à contribuer à la session organisée par les sociétés italiennes et suédoises sur le thème du dépistage des migrants (« Overview of STI in migrants and screening implications » – Pr Eric Caumes)

L’enregistrement au Congrès ainsi que la soumission de communications sont d’ores et déjà ouverts.

L’inscription à la newsletter du Congrès permet d’être informé rapidement du déroulement du congrès.

La SFMTSI à l’heure de l’Europe : FESTMIH

La SFMTSI est membre de la Fédération européenne des sociétés de médecine tropicale et santé internationale (FESTMIH), fondée en 1994 lors de la mise en place du premier Congrès européen de médecine tropicale et santé internationale, à Hambourg en 1995. https://festmih.eu/

La mission première de la Fédération est l’organisation du Congrès européen de médecine tropicale (ECTMIH) et la publication de la revue Tropical Medicine and International Health (TMIH). A ce jour, 12 congrès ont été organisés.

La FESTMIH, qui compte 18 membres (https://festmih.eu/member-societies/), tend à diversifier ses missions au-delà de l’organisation du Congrès européen.

Elle a établi 5 groupes de travail : Changement climatique, Organisation de l’ECTMIH, Finances, TMIH, et Formation en médecine tropicale et santé internationale.

La SFMTSI a participé à l’assemblée générale de la FESTMIH le 3 février 2023 à Utrecht. Par la voix de son président Éric Pichard, elle a informé les membres de sa volonté de renforcer son implication dans les activités de la FESTMIH :

  • Désignation d’un nouveau délégué de la SFMTSI : Eric Caumes, remplaçant Françoise Gay Andrieu.
  • Poursuite de la participation de la SFMTSI au groupe de travail « Changement climatique » avec Françoise Gay Andrieu.
  • Candidature du délégué de la SFMTSI au prochain conseil d’administration de la FESTMIH.
  • Proposition de participation au comité de rédaction du TMIH à la demande du rédacteur en chef.
  • Proposition de participation à l’organisation de l’ECTMIH 2025 pour lequel le Bernhard Nocht Institute d’Hambourg s’est porté candidat.
  • Renforcement des échanges d’informations entre les sociétés membres via les sites web et les newsletters.
  • Accord de la SFMTSI pour une cotisation au prorata du nombre de ses membres, à hauteur de 5 euros.
  • Mise à jour régulière des informations et des productions de la SFMTSI sur le site web de la FESTMIH (telles que le ePilly Trop)

Les élections du Conseil d’administration de la FESTMIH n’ont pu avoir lieu le 3 février, faute de quota. Les élections auront lieu avant le mois de juin 2023.

Claude Dumurgier (1942-2023), de la chirurgie de guerre à la chirurgie humanitaire

La Société de pathologie exotique (SPE) n’était pas une association préférentiellement orientée vers la chirurgie, à moins qu’elle ne fût tropicaliste. Elle a pourtant compté parmi ses membres d’éminents chirurgiens comme Claude Dumurgier, décédé le 23 février 2023 à Paris à l’âge de 80 ans après une carrière exemplaire marquée par une vaste compétence et un irréductible engagement.

Claude Dumurgier est un militaire « sorti du rang » : après un service national de 18 mois chez les chasseurs alpins et un passage par l’École d’infanterie de Montpellier, il intègre l’École du Service de Santé Militaire à Lyon. Interne des hôpitaux en 1971, il bénéficie de l’enseignement des professeurs Santy, Maillet, Mallet-Guy, Marion et Perrin. Puis il effectue son assistanat à Paris en urologie à l’Hôpital d’instruction des armées (HIA) du Val-de-Grâce et en orthopédie à l’HIA Bégin. Nommé chirurgien des hôpitaux militaires en 1979 et incité à préparer le concours d’agrégation, il préfère être affecté comme chirurgien-chef à l’hôpital de N’Djaména (Tchad) de 1979 à 1986. Malgré des conditions d’isolement et de précarité, il y acquiert une solide expérience en chirurgie polyvalente, surtout en chirurgie de guerre. En octobre 1986, il rejoint l’Institution nationale des Invalides à Paris comme chef du service de chirurgie et se perfectionne dans la prise en charge du grand handicap.

En 1996, il est affecté au Cambodge, au titre de la coopération dans le cadre du programme français de rénovation de l’hôpital Calmette et d’appui au système universitaire. Pendant 6 ans, il dirige le service de chirurgie où il retrouve les conditions de guerre lors des évènements sanglants de Phnom Penh en 1997. Dans le cadre des accord signés entre l’Université cambodgienne des sciences de la santé et deux universités françaises (Claude Bernard à Lyon et Victor Segalen à Bordeaux), il met en place un certificat d’études spéciale (CES) de chirurgie générale en langue française [2]. Quinze premiers étudiants sont diplômés en 2000. De nombreux autres suivront et bénéficieront de formations complémentaires (stages FFI) dans différents CHU français.

Claude Dumurgier termine sa carrière militaire en 2002 au grade de médecin général inspecteur. Il n’en continue pas moins à s’investir dans le développement de la chirurgie au Cambodge tout en participant bénévolement aux missions humanitaires de plusieurs ONG (Équilibres et populations, Ordre de Malte, Médecins du Monde, GEFMER) en Afghanistan, en Mauritanie, au Bénin, en République démocratique du Congo, au Rwanda, à Madagascar, au cours desquelles des milliers de femmes souffrant de fistules obstétricales sont opérées et retrouvent une vie normale [3].

La SPE a publié plusieurs de ses travaux effectués au Tchad [6] et au Cambodge [4,5]. Convaincu que la chirurgie est la grande oubliée des plans de santé mondiaux depuis 4 à 5 décennies alors que plus de 3 milliards d’individus n’y ont pas accès, il a proposé « La chirurgie pour combattre la pauvreté » comme thème central du Congrès international organisé à Haïphong en 2017 [1].

Claude Dumurgier était aussi membre de l’Académie nationale de chirurgie, de l’Académie des sciences d’Outre-Mer et de la Military Surgical Society au Royaume Uni. Ses mérites ont été récompensés par plusieurs décorations : Légion d’honneur (commandeur), Ordre national du mérite (commandeur), Médaille d’honneur du Service de santé des armées (bronze), médaille d’Outre-mer agrafe « Tchad ».

Héritière de la SPE, la SFMTSI présente à toute sa famille et à ses proches l’expression de ses condoléances et de son admiration pour le médecin exemplaire qu’il fut, fidèle à la devise de l’École de santé de Lyon : « Pro patria et humanitate ».

Yves BUISSON

Claude Dumurgier (encadré) lors du Xe Congrès international de la Société de pathologie exotique qui s’est tenu à Haïphong (Vietnam), du 8 au 10 novembre 2017 (crédit photo : Yves Buisson)

Références 

  1. Buisson Y, Guyon P, Buisson Y, Osinki N, Tamames C, Leconte J, Jarry M, Robert J, Dumurgier C, Choua O, Ahmat MO, Moussa KM, Sabe D, Telniaret A, Rabo AM, Kitoko N, Allatombaye B, Bunn D, Hong Dao N, Huy LD, Bich Ngoc HL, Tram LH, Van Khoi T, Van Thuc P, Van Linh P, Kourouma K, Gerald FT, Kourouma K, Saibou PO, Ngunyi GC, Wombe B, Alessandroni P, Andrei R, Delmont J, Gasiglia C, Haï VV, Heng M, Heng T, Khampho C, Mekhalfa D, Marcaggi S, Pimontipa M, Plotton JR, The Ngo NA, Vilayphone T, Duong TX, Hoa NL, Pays JF, Buchy P, Goujon C, Bouchaud O, Consigny PH, de Gentile L, D’Ortenzio E, Gautret P, Sorge F, Strady C, Pichard E, Haddar C, Bégaud E, Yuh MY, Law EL, Germani Y, Bouchaud O, Houze S; groupe d’étude MalaRia; Chandenier J, Jannin J, Solano P, Quick I, Debre P, Guyon P, Ensaf A, Bourée P, Fabre-Teste B, El Mouden M, Soula G. Xe Congrès international de la Société de pathologie exotique, 8-9 novembre 2017, Haïphong (Vietnam) – Accès à la chirurgie en zones tropicales. Bull Soc Pathol Exot. 2017 Dec;110(5):353-354. https://bspe.revuesonline.com/gratuit/BSPE110_5_bspe0335.pdf.
  2. Dumurgier C, Baulieux J. Renaissance de l’enseignement de la chirurgie générale au Cambodge. Expérience unique ou modèle ? Med Trop (Mars). 2005;65(1):80-6. https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k64524046/f88.
  3. Dumurgier C, Falandry L. La chirurgie des fistules obstétricales. Bull Acad Natl Med. 2012 Nov;196(8):1535-54; discussion 1554-6. www.academie-medecine.fr/wp-content/uploads/2013/10/tap-pages-1535-1556.pdf.
  4. Dumurgier C, Tay KH, Surith TN, Rathat C, Buisson Y, Monchy D, Sinuon M, Socheat D, Urbani C, Chaem S, Huerre M, Kheang H. Place de la chirurgie dans la prévention des récidives d’hémorragies digestives chez les sujets présentant une hypertension portale due à Schistosoma mekongi. Bull Soc Pathol Exot. 2006 Dec;99(5):365-71. https://pathexo.societe-mtsi.fr/documents/articles-bull/T99-5-2857-f-7p.pdf.
  5. Monchy D, Dumurgier C, Heng TK, Hong K, Khun H, Hou SV, Sok KE, Huerre MR. Lésions histologiques hépatiques de la schistosomose due a Schistosoma mekongi. À propos de six cas avec hypertension portale sévère opérés au Cambodge. Bull Soc Pathol Exot. 2006 Dec;99(5):359-64. https://pathexo.societe-mtsi.fr/documents/articles-bull/T99-5-2857-e-6p.pdf.
  6. Thevenot H, Dumurgier C. Les hyperthyroïdies au Tchad et leur traitement. À propos de 16 cas dont 10 traités chirurgicalement en 1984-1985 à N’Djamena. Bull Soc Pathol Exot. 1990;83(5):680-7. https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k9822828r/f110.

MTSI, la revue de la SFMTSI

La revue Médecine Tropicale et Santé Internationale (MTSI) fait suite au Bulletin de la Société de pathologie exotique publié à partir de 1908 par Alphonse Laveran (Prix Nobel de médecine 1907).

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